GENESYS - GROUPE ÉNERGIE ÉLECTRIQUE ET SYSTEMIQUE

PRÉSENTATION

« Responsable » : Bruno Sareni

Le groupe GENESYS s’intéresse à la conception des systèmes d’énergie du futur centrés sur le vecteur électricité en s’appuyant notamment sur la maîtrise des technologies « hydrogène » et sur des approches méthodologiques orientées « système ».

L’équipe de permanents est constituée de deux chercheurs CNRS, neuf enseignants-chercheurs (incluant un professeur émérite et une chaire de professeur junior),  un ingénieur de recherche et un ingénieur d’études. Elle est complétée en moyenne par une quinzaine de doctorants et quelques ingénieurs contractuels, stagiaires de Master ou élèves ingénieurs en stage de fin d’études

THÉMATIQUES DE RECHERCHE

Le groupe GENESYS est organisé autour de 3 thématiques de recherche. Les deux premières thématiques méthodologiques et technologiques viennent supporter la troisième tournée vers des applications au cœur de la transition énergétique.

Personnes impliquées  : Bruno Sareni, Xavier Roboam, Santiago Suarez

  • Objectifs

Cette thématique de l’équipe vise à développer des approches de conception qui intègrent de façon structurée (séquentielle ou simultanée) les aspects fondamentaux au niveau systémique que constituent :

L’architecture : la topologie du système et de ses sous-systèmes, la nature des composants (type d’éléments de stockage par exemple) ainsi que le type de technologie associée à un composant.

Le dimensionnement : les effets d’échelle tant sur le plan géométrique que sur le plan énergétique

La gestion d’énergie : les stratégies de planification des consignes relatives aux flux d’énergie à contrôler dans le système

L’environnement : les grandeurs externes influençant le comportement du système (la température, les gisements éoliens ou solaires par exemple) dont les caractéristiques sont par nature stochastiques et intermittentes, mais aussi la mission à remplir par le système (typiquement le profil de charge à satisfaire)

  • Problématique

Une conception globale et intégrée permettant de prendre en compte l’ensemble des couplages liés à ces différents aspects se heurte inévitablement à un niveau de complexité élevé justifiant le développement d’approches « systémiques ». Cette complexité peut se traduire selon trois dimensions :

La complexité « statique », liée à la taille des systèmes multisources, multicharges, à l’hétérogénéité des éléments à associer et des domaines disciplinaires couplés. Ce niveau de complexité inclue aussi les multiples contraintes et critères que l’on souhaite aujourd’hui prendre en compte lors de la conception des systèmes : efficacité énergétique, intégration (masse et/ou volume), fiabilité et sûreté de fonctionnement, durée de vie, impact sur l’environnement, coût économique…

La complexité « dynamique », relative à la dispersion des modes dans les systèmes depuis :

les modes électriques rapides (inférieurs à la seconde à plusieurs minutes) sensibilisant la commande et la gestion des stockages dynamiques de type électrochimiques (batterie, supercondensateurs) ou volant d’inertie.

les modes « électro-matières » (de quelques heures à plusieurs jours) sensibilisant les transferts de matière (eau ou hydrogène) dans des dispositifs de stockage massif (STEP, Redox Flow).

les modes « d’évolution de l’environnement » lents (de quelques jours à plusieurs mois) liés aux cycles environnementaux auxquels le système est confronté (cycle diurnes et alternance saisonnière pour l’irradiation solaire par exemple). Ces modes sont aussi caractéristiques des processus de vieillissement des composants dans les systèmes.

La complexité « de résolution », liée notamment à l’augmentation des temps de calcul des modèles de simulation, d’autant plus critique dans un contexte d’optimisation nécessitant un nombre important d’évaluations du système dans son environnement et dans le cadre de sa mission. Cette complexité de résolution est directement liée à la complexité des modèles dont la granularité est généralement variable, déterminant le compromis précision/coût de calcul du processus de conception.

  • Travaux en cours

Les méthodologies étudiées ont pour objectif de faire face à l’accroissement de ces niveaux de complexité dans les systèmes du génie électrique. Elles s’articulent notamment autour :

– des approches d’optimisation multidisciplinaires et multiniveaux (« Multidisciplinary Design Optimization ») : ces dernières visent à structurer les étapes de la conception en plusieurs niveaux hiérarchiques garantissant l’intégration des couplages entre composants et disciplines dans les systèmes complexes. Les travaux actuels sur cette thématique, appliqués aux aéronefs « plus électriques », en lien avec l’ONERA et l’IRT Saint-Exupéry, conduisent à des niveaux de complexité plus élevés de par le nombre de disciplines adressées (aérodynamique, structure avion, propulsion électrique et thermique, systèmes de refroidissement, compatibilité électromagnétique…) et de paramètres mis en jeu (jusqu’à une centaine de variables de décision et des milliers de contraintes). 

– des méthodes de conception robuste (« robust design ») pour garantir la robustesse des systèmes au regard des incertitudes : incertitudes liées aux variables probabilistes et/ou à la précision des modèles

– des méthodes d’analyse et de traitement des variables d’environnement pour leur intégration au sein des systèmes

– des techniques d’identification paramétrique pour la construction et l’analyse de modèles physiques complexes de composants (piles à combustible/électrolyseurs ou procédés de décharge).

Les recherches de l’équipe s’appuient sur l’environnement de simulation GENESYS développé sous Julia et sur les outils de MDO des partenaires du LAPLACE : FAST-OAD (ONERA) et GEMSEO (IRT Saint-Exupéry).

Technologies hydrogène : piles à combustibles et électrolyseurs

Personnes impliquées : Christophe Turpin, Amine Jaafar, Henri Schneider, Stephan Astier

Contact : Christophe Turpin

Depuis une vingtaine d’années l’équipe GENESYS s’intéresse à la caractérisation et la modélisation des piles à combustible en vue de leur insertion dans les systèmes électriques du futur. L’expérience acquise au cours des travaux antérieurs portant majoritairement sur des PEM BT a été complétée ces dernières années par l’exploration de nouvelles technologies : les PEMFC-HT (160°C) et IT-SOFC (650°C) en partenariat avec SAFRAN.


La caractérisation des performances des piles à combustible s’appuie sur des méthodologies exploitant les plans d’expériences associés aux conditions opératoires (T, P, HR, débit) et sur la spectroscopie d’impédance électrochimique (SIE). Notre équipe s’intéresse à la modélisation du comportement des piles à combustible en régime sain mais aussi à l’étude des mécanismes de vieillissement en vue du diagnostic et du pronostic.

Les recherches s’orientent aujourd’hui plus particulièrement vers :

  • La caractérisation et la modélisation en régime sain
  1. piles PEMFC en conditions aéronautiques
  2. piles SOFC (en collaboration avec le CIRIMAT).
  • La caractérisation et modélisation du vieillissement

PEMFC-HT et BT : vieillissement en régimes dynamiques (impacts des di/dt, harmoniques générés les CVS, arrêts/démarrages…), calendaire, accéléré.

  • Le diagnostic/pronostic de l’état de santé des piles à combustible (en collaboration avec l’équipe CODIASE) :
  1. Méthodes basées modèles et signaux.
  2. Pronostic basé sur le principe de superposition.
  3. Enrichissement du diagnostic : recours à de nouveaux capteurs (CO2, H2, acide…), analyses post-mortem.

En parallèle, des études complémentaires portent aussi sur les électrolyseurs (PEMWE, SOWE, aqueux en collaboration avec le LGC) et le stockage H2 (hydrures) dans le contexte de la production d’hydrogène vert et du Power-to-gas.

L’ensemble de ces travaux alimente des réflexions au niveau « système » en s’appuyant sur les briques H2 : hybridation directe pile/batterie/supercondensateur, maîtrise des couplages électrolyseur/stockage H2/pile à combustible, utilisation de la combustion de l’H2 pour produire de la chaleur (en collaboration avec l’IMFT), contribution à l’émergence des piles/électrolyseurs multifonctionnels (en collaboration avec le LGC).

Personnes impliquéesHubert Piquet, Nicolas Roux, Xavier Roboam, Fabien Lacressonnière, Bruno Sareni, Santiago Suarez

Ce thème s’appuie sur les deux précédents et recouvre les applications typiques auxquelles s’intéresse le groupe GENESYS.

 

  • Réseaux embarqués (avion plus électrique, ferroviaire…)

Au cours de ces 20 dernières années, l’équipe GENESYS a mené de nombreux travaux sur la conception des réseaux électriques dans le contexte de l’avion plus électrique en s’appuyant notamment sur des approches de type MDO évoquées dans l’axe 1. Les recherches s’orientent aujourd’hui plus vers la propulsion hybride notamment avec le projet européen HASTECS. Des concepts originaux pour la propulsion électrique sont menées plus récemment avec Safran Tech avec les travaux d’A. Richard (2019-2022) ayant donné lieu à un dépôt du brevet. Ces travaux se poursuivent avec la thèse d’U. Ginestet (2022-2025).

 

 

D’autres études concernent aussi le domaine ferroviaire et en particulier la stabilité des réseaux d’alimentation. Il s’agit ici de mettre en évidence les éléments du réseau susceptibles d’occasionner des perturbations ou instabilités et de proposer des solutions palliatives en termes de dimensionnement ou de gestion d’énergie pour y remédier.

 

  • Microréseaux ilotés ou ilotables à énergies renouvelables

L’équipe s’intéresse aussi à la conception de microréseaux ilotés ou ilotables, avec des recherches orientées vers le codesign (dimensionnement à gestion intégrée) et l’optimisation ‘’Tech Eco2 (Technico-Économique et Environnementale). 

 

Nos recherches évoluent vers la conception de microéseaux multi-énergies, exploitant chaleur/froid et vecteur hydrogène pour la production ou le stockage de l’électricité afin de palier l’intermittence des énergies renouvelables à fort degré d’intégration. Sur le plan méthodologique, en lien avec le thème 1, nos études concernent l’intégration robuste d’incertitudes d’environnement (productible, consommation, politiques tarifaires, facteurs d’émission…) et de modèles (niveau de précision, paramétrage,…). La conception systémique est menée sur cycle de vie en intégrant le vieillissement des composants.

  • Caractérisation et intégration des composants batteries

Pour répondre au besoin l’intégration du stockage batterie dans les systèmes, nos travaux portent sur la modélisation des batteries avec l’estimation de leur état de santé. La mise en œuvre de ces modèles batteries s’appuie sur des campagnes de caractérisation et de vieillissement  réalisées sur le banc batteries. Des travaux récents (thèse de Lucas ALBUQUERQUE – projet B2LIVE https://ut3-toulouseinp.hal.science/hal-04505925v1), ont permis de développer un modèle de packs batteries de seconde vie pour le codesign d’un microréseau. Dans le domaine de l’embarqué, l’impact du couplage direct pile à combustible/batterie sur le dimensionnement optimal du système a été étudié (Thèse Thomas JARRY – projet PIPAA).

 

  • Conception d’alimentation pour décharges DBD ou procédés plasma

En cours de construction

Le groupe GENESYS est fort de nombreux partenaires institutionnels et industriels :

  • Partenariats internes au LAPLACE :

Equipes :  CODIASE, CS, PRHE, GREM3, MDCE, GREPHE

  • Partenariats régionaux :
  • Partenariats nationaux :
  • Partenariats internationaux :
  • Partenariats industriels :

MOYENS TECHNIQUES

Pour mener à bien ses recherches le groupe GENESYS dispose de plusieurs plateformes et moyens d’essais.

  • La plateforme microréseaux :

Cette plateforme permet la simulation PHIL (Power Hardware In the Loop) de microréseaux AC/DC embarqués ou stationnaires incluant de multiples sources d’énergies (PV, éolien, groupe thermique), stockeurs (batterie, association Pile à combustible/Electrolyseur) et charges émulées.

Deux types d’émulateurs sont utilisés :
– des émulateurs « basés-modèles » reproduisant un modèle mathématique/physique des composants
– des émulateurs « copie-image » reproduisant avec une mise à l’échelle éventuelle le comportement d’un composant « réel » testé sous conditions d’environnement maitrisées.

La plateforme microréseaux offre la possibilité de simuler des architectures de réseaux AC/DC à échelle réduite jusqu’à 50 kW avec une mise à l’échelle en puissance, énergie ou temps accéléré. Elle permet de comparer des stratégies de gestion d’énergie pour des conditions d’environnement identiques et de tester des composants réels compatibles avec le niveau de puissance admissible.

 

Cette plateforme permet de tester des piles à combustible (PEM HT/BT, SOFC) et électrolyseurs (AWE, PEMWE, AEMWE, SOWE) jusqu’à des puissance de 240 kW en vue d’une caractérisation du comportement physique ou du vieillissement et de l’intégration au sein des systèmes électriques.

  • Le banc batteries :

Le groupe GENESYS dispose d’une plateforme de test pour batteries pour des essais de vieillissement. Celle-ci dispose d’une enceinte climatique et d’une étuve, permettant de caractériser, pour différents niveaux de température, les performances des cellules au sein d’un pack et les stratégies d’équilibrage du BMS.

  • Les bancs de test d’alimentation pour procédés plasma :

Le groupe GENESYS a aussi une forte expertise dans le développement de bancs de test d’alimentation pour différents procédés plasmas (traitement de surface, dépollution, lampe à UV, jets plasma pour la désinfection de blessures)

 

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